Elle a 15 ans et elle va encore au collège,
Tous les jours elle fait le même trajet,
Donna dans la cité se fait discrète
Elle s'efface c’est juste la p'tite soeur de ses grands
frères.
Comme chaque jour, le jeune garçon rentre chez lui.
Le soleil brille haut dans le ciel mais lui
préfère garder la tête basse, il
connaît par cœur les dalles qui mènent
à sa demeure. Il aimerait bien observer la route et les
temples qui s’ouvrent sur son chemin mais il n’a
pas envie de rencontrer le regard des autres hommes qui
traînent sur son passage.
Ces hommes là, ils le regardent tous comme un bout de
viande. Ils aimeraient tant le culbuter pour assouvir leurs vices.
Comment leurs en vouloir ? Sur cette terre uniquement
peuplée d’hommes, ses traits féminins
sont devenus une faille à sa personne.
D’autres aimeraient aussi le brutaliser… De la
jalousie, et de la haine envers lui ! Il est trop faible, du
moins psychiquement ! Cet enfant, d’une puissance
inouïe, se laisserait volontiers massacrer par une bande de
novice.
Alors la seule solution est de garder la tête basse et de ne
pas tenter le diable…
Il sait que ses frères veillent sur lui mais souvent il
craint pou sa vie. Combien voudrait le violer ou même le tuer
pour anéantir le supplice d’une masse
d’homme en manque de sexes et d’affections.
Ses yeux jades osent timidement observer du coin de leur calice.
Comme le ciel est bleu.
Un sentiment de liberté semble soudain envahir son
cœur. Une impression de
légèreté pénètre
son être. Malheureusement, il ne durera pas longtemps.
Derrière une fenêtre, un homme gémit.
Son regard charbon brille de manière lubrique sur le pauvre
garçon.
Il a peur et presse le pas tandis que le pervers continue de masturber
son membre.
À la page du dimanche dans son agenda
Quelques mots d'amis ou poèmes auxquelles elle veut croire
C'est juste une enfant malgré les apparences
Seule dans sa chambre elle rêve encore au prince charmant
Ikky regarde au loin par la fenêtre. Son regard semble
fixé sur un point précis pourtant il ne toise
rien ni personne de son regard azur. Derrière
l’espace de ses deux globes, il y court un tas de
pensée auquel il voudrait remédier.
Seiya ne semble pas ignorer le problème. Il sait
très bien que derrière ce type au cœur
de pierre (d’apparence) se cache un grand frère
inquiet pour son jeune frère.
Le brun frisonne, il n’aimerait pas être
à la place de Shun.
Comment ignorer cet être androgyne ? Il a honte de
se l’avouer mais lui aussi trouve son demi frère
très attirant. Comment pourrait il en être
autrement ?
Depuis qu’il est enfant, son physique lui attire des
ennuis : brimades, coups. Tout ceci était le
quotidien du jeune andromède. Aujourd’hui, rien
n’a vraiment changé si ce n’est que ses
grands frères peuvent veiller sur lui d’une
manière plus radicale que lorsqu’ils
étaient mômes.
Shun aussi pourrait se défendre, mais bizarrement il
préfère enfouir toute la violence qu’il
ressent au plus profond de son être. Comme sa constellation,
il se sacrifie évitant ainsi de faire plus
d’ennuis qu’il n’en aurait. Il prend sur
lui et avale la merde journalière qui lui est
destinée… Il veut se racheter ?
Sur le balcon, Shiryu s’approche de Hyoga :
« Tu as l’air bien songeur
! »
Shiryu prononce sa phrase d’une voix calme et limpide. Sa
main se pose sur l’épaule de son frère
blond.
Il se dégage du dragon une profonde compassion qui invite le
cygne à s’expliquer. Il souffle d’abord,
le temps de remettre en ordre le flot de ses pensées.
« Shiryu… Tout est si
compliqué ! »
« Shun ? »
Hyoga hoche positivement la tête. Il continue :
« Cela fait maintenant près de 6 mois que
nous sommes au sanctuaire. Je ne peux pas nier que moi, toi et les
autres nous sentons bien ici. C’est vrai… Nous y
avons trouvé de nouveaux frères
d’armes, des amis même mais… Il reste
Shun ! »
« Je vois ce que tu veux dire mais que pouvons nous
y faire ? Il est assez grand pour se
débrouiller… »
Vu comme ça, le dragon semble se moquer du sort
d’andromède. En fait, c’est tout le
contraire… Lui non plus ne sait pas quoi faire !
Après la bataille d’Hadès, ils ont
été invités à vivre ici et
s’en aller pour préserver une personne
‘faible’ serait très mal vu par le
sanctuaire.
Les yeux du dragon brillent traduisant son sentiment
d’impuissance…
« Je voudrais tant partir avec lui sans compromettre
notre fidélité à
Athéna… C’est dur de le voir dans cet
état ! Tout à l’heure, encore,
il est entré les larmes aux yeux. Il m’a
assuré que tout allait bien mais j’ai bien entendu
dans sa voix qu’il me mentait. »
« Où est il
maintenant ? » s’interrogea le
dragon.
« Dans sa chambre… Je vais
d’ailleurs aller le voir ! »
Shun est allongé dans son grand lit. Une épaisse
couverture le recouvre partiellement, il essaie de se sentir
à l’abri.
Ses yeux fatigués observent une veille photo jaunie par le
temps. Cette photo, il l’avait gardé sur lui
durant ses années d’entraînement sur
l’île d’andromède. Souvent,
une fois la nuit tombée, il prenait l’image pour
la serrer contre lui et penser à ses frères. Ce
soir, il répète ce geste.
Rien ne s’est passé comme il l’imaginait.
Le jeune garçon contient le douloureux sanglot
qu’il sent monter.
A ce moment, on frappe à sa porte. Celle-ci
s’entre ouvre :
« Tu dors ? »Murmure le
blond qui passe sa tête.
« Non »
« Je peux entrer ? »Lui
demande Hyoga qui finit par ouvrir entièrement la porte.
Shun ne réponds pas. Il n’en a pas envie. Hyoga
s’installe côté de lui et un silence
s’installe.
Le blond observe alors la photo que tient son demi frère, il
s’empare de celle-ci et sourit :
« Je ne pensais pas que tu l’avais
encore. »
« Si. »
Cette photo, c’est Hyoga qu’il lui avait
donné. Il avait fait promettre à Shun de revenir
vivant.
« C’est la seule photo de nous 5 que je
connaisse. On devrait en faire d’autres, tu ne crois
pas ? »
« J’aimerais beaucoup. »
« On a beaucoup
changé… »
Le cygne pose son regard sur Shun. Celui-ci ne parvient plus
à contenir l’émotion qui
l’envahit et il commence à pleurer. Hyoga se
rapproche et prend Shun dans ses bras qui tente de cacher ses larmes.
« Pleure ça fait du
bien ! »
Andromède renifle, sanglote.
« Tu as raison… Vous avez
changé ! Lorsque j’étais sur
l’île d’Andromède,
j’espérais qu’à mon retour
tout serait comme avant. Je nous imaginais en train de jouer comme
avant. Je pensais à mon frère. A vous. Et
lorsqu’on s’est revu, j’ai eu un choc.
Vous aviez tous changés. Vous aviez tous grandi. Et moi,
j’étais là, avec mon cœur de
gosse. J’avais attendu ce retour avec tant
d’espoir. Aujourd’hui, vous êtes adulte
et vous agissez comme tel. Moi, je suis là
complètement paumé. J’ai mal comme le
môme que j’étais il y a 7ans.
C’est comme si vous aviez grandi en
m’oubliant… comme si vous m’aviez
laissé derrière. Je ne me sens pas bien
ici ! Je me sens seul… »
Donna, il ne faut pas grandir trop vite
Ne crois pas que tu sois seule à te sentir triste
Donna les rêves qui sont les tiens étaient les
miens
Ce refrain pour toutes les Donna, pour toutes les Donna
« Si seulement je pouvais
t’aider… je t’aime
tant… »
Hyoga s’en veut. C’est vrai
qu’il n’est pas souvent auprès de Shun.
Mais le sanctuaire lui prend beaucoup de son temps. Il a tant de
responsabilité que parfois, lui aussi voudrait redevenir un
enfant. Son passé lui manque.
Il repense souvent à leurs cris d’enfants. Aux
jeux stupides auxquels ils jouaient. Et durant ces moments de
nostalgie, son cœur se serre fort. Tellement fort,
qu’il voudrait disparaître.
Elle regarde tout les clips à la
télé
Le miroir qui nous dit à qui ressembler
Très vite sa pudeur devient un complexe
Toutes ses questions sur sa vie la laisse trop perplexe
Et elle pense à celui qu'elle aime
Sent qu'dans l'intimité y'a comme un problème
Et elle voit autour d'elle le sexe banalisé
Se dit comme le bac c'est juste une étape à passer
Assis sur les marches de l’arène, Shun observe le
chevalier du verseau s’entraîner. Il ressemble
à un fauve : gracieux, fort, magnifique,
vif… Ses cheveux bleus volent en rythme grâce
à chacun des coups portés par le verseau.
Comme il est beau.
Hyoga a beaucoup d’admiration pour son maître et
Shun comprends pourquoi. Il a tout pour être aimé
voir vénéré. Il voudrait tant
ressembler à Camus qu’il jalouse souvent en secret.
Toi, tu es un homme. On le voit, on le sent. Tandis que
moi, je suis frêle et puéril avec mon physique de
fille. Comment Hyoga pourrait il aimé un homme comme moi.
Non, ce qu’il voudrait c’est un homme comme toi.
Perdu dans le vide, Shun imagine Hyoga et son maître
s’embrasser puis s’enlacer. Les images
défilent dans sa tête comme un film
d’horreur.
D’ailleurs, il sursaute lorsque Camus, prenant appuis sur son
épaule, s’installe à ses
côtés pour se reposer.
Shun est plongé dans ses yeux bleus. Il se maudit
intérieurement de détester cet être
charismatique.
Ce qu’il y a de formidable avec Camus c’est
qu’il est beau mais ne s’en vente pas comme le
poisson. Ce qui accentue d’autant plus sa beauté.
« Tu veux venir t’entraîner avec
moi ? »
Shun écarquille les yeux et revient subitement à
la réalité :
« Euh ? Non merci. Je ne vois aucune raison
de continuer les entraînements. »
« Tu as tort… Tu devrais penser
à toi ! Bientôt, les novices seront
meilleurs que toi ! »
« Ils font ce qu’ils
veulent. »
Camus souffle comme exaspéré par
l’attitude d’andromède. Il semble
prendre ses remarques comme des attaques personnelles. Alors une
idée lui passe par la tête.
Tu vas comprendre ce que je sous entends de
grès ou de force.
Son regard change. La douceur qui était lisible dans ses
yeux se transforme soudainement en un sentiment de rage. Il attrape
violement les cheveux de Shun pour le plaquer contre les marches de
l’arène.
Shun, allongé sur le sol, ne comprend pas
l’attitude de Camus. Il commence à paniquer.
Mais que lui arrive t il ?
Camus attrape les deux poignets de Shun qu’il maintient
contre le sol. Il espère ainsi garder son emprise sur le
jeune chevalier.
Il commence d’abord à respirer sauvagement
l’odeur d’Andromède. Ensuite, lentement,
il embrasse le cou de Shun. Il ressemble à une
bête sauvage. Aucun de ses gestes n’est doux. Les
caresses qu’il inflige à Andromède de
sa main libre ressemblent à une étreinte au
papier de verre.
« Lâche
moi ! » Demande Shun. Il tente de se
débattre mais l’autre homme est trop lourd. Ses
gestes se font difficiles sous le poids du plus vieux.
Pour faire taire Andromède, Camus décide de
l’embrasser fougueusement. Sa langue
pénètre sans difficulté la bouche
infantile du jeune chevalier. Andromède essaie de repousser
Camus mais celui-ci entreprend de le déshabiller.
Sa main glisse sur le blue jeans du garçon. Il ouvre
l’unique bouton.
Andromède se débat d’avantage. Il
comprend que le gold ne maîtrise plus ses actes.
Son corps chaud se débat. Plus Andromède remue,
plus l’ardeur du verseau se fait ressentir. Une
érection est nettement visible.
Camus relève la tête. Il observe le jeune
garçon qui est emprisonné sous lui. Il est
terrorisé, humilié. Camus ouvre sa braguette.
Shun ferme les yeux.
Doucement, Camus s’approche du cou de sa proie,
l’embrasse à nouveau, et remonte à son
oreille pour lui murmurer :
« Tu sais que la moitié des hommes du
sanctuaire te désire ? ! Alors, si tu ne
veux pas te faire défoncer (dans tous les sens du terme),
essaie de rester le meilleur ! »
Le verseau se relève subitement en fermant sa braguette et
il descend calmement les marches en remettant de l’ordre dans
ses vêtements.
Shun, encore allongé par terre, saisit ce
qu’à voulu lui faire comprendre le chevalier. Mais
il ne veut pas se battre, il ne veut plus recevoir des coups ni
même en donner. Il ne veut plus verser du sang. Il voudrait
juste vivre normalement, loin de cette ambiance malsaine.
Il se dit que Camus à raison. Il n’a pas envie de
se faire violer mais il n’a pas envie de se battre non plus.
Alors, une solution s’offre à lui…
Donna, il ne faut pas grandir trop vite
Ne crois pas que tu sois seule à te sentir triste
Donna les rêves qui sont les tiens étaient les
miens
Ce refrain pour toutes les Donna, pour toutes les Donna
D’une ruelle sombre à peine teintée de
lumière sort un individu. Ses cheveux reflètent
une légère couleur bleutée. Couleur du
rêve. Son corps, son physique est un rêve. Et le
garçon a appris à en abuser depuis bien des
années. Il est devenu le roi de la baise, et sa
réputation le suit comme un écho.
Aphrodite remet de l’ordre dans ses cheveux. Il regarde
derrière lui. Un sourire se dessine sur ses
lèvres rosées, le jeune homme qu’il
vient de se taper était vraiment un bon coup.
Dommage que ce n’est que pour de la baise.
Parfois, il s’imagine dans les bras d’un homme
qu’il aime. Les autres rigoleraient certainement
s’ils imaginaient que le chevalier des poissons
s’attarde à de tel rêverie.
Mais pourtant, si chaque nuit il prend son pied, sa vie n’en
est pas moins morose. Qui pourrait l’aimer pour ce
qu’il est ? Il n’est pas qu’un
homme que l’on jette comme un kleenex. Lui aussi il a un
cœur, et il voudrait bien le faire battre pour un seul
individu.
Le chevalier des poissons revient à la
réalité. Il entend non loin de lui des pleures
étouffés.
Encore une meuf à sauver d’une
bande de pervers ?
Il avance d’un pas rapide. Il imagine
déjà comment il va écraser son point
sur la tête de l’imbécile. Les pleures
se rapprochent.
Il reste bouche baie en s’apercevant qu’il sagit
simplement du chevalier Andromède qui pleurniche comme un
gamin. Le poisson hésite un moment mais la
curiosité le pousse à s’asseoir au
côté du jeune garçon, il veut savoir.
« Shun ? » Prononce
Aphrodite en lui donnant un léger coup de coude.
Shun relève la tête. Le garçon se dit
qu’il n’a décidément pas de
chance. Tomber sur le roi des baiseurs après ce
qu’il vient de se passer est le comble.
Shun se relève pour partir. Il doit s’en aller
avant que le chevalier d’or ne décide de ricaner
sur son sort.
Aphrodite écarquille des yeux. Pourquoi Andromède
s’en va-t-il ?
Suis-je donc de si mauvaise compagnie ?
Il souffle et remarque une chose étrange
chez l’adolescent. Il marche de façon
étrange.
Effectivement, Le garçon avance péniblement. La
nuit ne permet pas de voir distinctement mais lorsque
Andromède passe sous le seul
réverbère de la ruelle; un
détail n’échappe pas à
Aphrodite.
Son pantalon est maculé d’une tache de sang
partant du creux de ses fesses au bas de ses cuises.
Outrée de l’état de
l’adolescent, Aphrodite se relève et rattrape le
jeune garçon.
« Shun… Attends ! Tu ne peux pas
rentrer chez toi comme ça ! »
Shun se retourne. Aphrodite le sert dans ses bras.
Son étreinte se veut puissante, protectrice, douce, amicale.
Shun, perdu, fatigués par tant de larmes
s’évanouit dans les bras du gold.
Le chevalier du poison, au cœur plus noble qu’il
n’y parait, décide d’emmener le Bronze
dans son temple.
Et puis elle passe d'vant l'bloc comme d'habitude
Venant des mecs qui tiennent les murs changement d'attitude
Donna presse le pas mais pas assez
Pour ne pas entendre Donna c'est une...
Elle s'est... par une caille
Son coeur n'est qu'un détail
La cité tue les rêves poupée, tue les
rêves poupée
Début d’après midi. Le soleil est
à son plus haut point d’attache et ses rayons
pénètrent dans la chambre du dernier temples.
Le puissant soleil d’Athènes pousse le jeune
garçon à se réveiller. Ses
paupières s’ouvrent difficilement, il a mal. Une
douleur sourde loge entre ses fesses. Shun prend alors conscience
d’un fait.
Je ne suis pas dans ma chambre !
Il soulève le drap qui le recouvre :
Et je suis nu !!!
Il essaie d’étouffer la peur qui naît au
fond de ses entrailles.
Hier… Qu’ai-je fait ?
« Te voilà
réveillé ?! »
Shun est coupé dans ses pensées lorsque Aphrodite
fait son entrée. La vision de l’autre homme lui
rappelle d’un seul coup les évènements
de la veille. Il baisse la tête, il a honte.
Aphrodite remarque la gêne du jeune garçon.
« Hey, fais pas cette
tête ! » Le chevalier
d’or sourit. « J’ai
lavé tes vêtements… Ils devraient
être sec. »
Aphrodite sort, soucieux de ramenez les vêtements
d’Andromède.
Shun le regarde :
« Mer…ci ».
« Pas de quoi mon beau, j’aurais voulu
qu’on fasse pareille pour moi ! »
L’attitude du poisson aide Shun à se
détendre. En fait, il se rend compte que le poisson
n’a rien à voir avec l’image
qu’on lui donne. Il est gentil !
Le gold revient et dépose les vêtements sur le
lit. Shun l’observe comme une bête rare. Aphrodite
éclate de rire :
« Quoi, tu es surpris ? Comme tu le vois,
je ne suis pas un ogre ! »
Shun sourit : « Oui… On
dirait…Dis moi… Tu me promets de ne rien raconter
aux autres ? »
« Ecoute, je suis loin d’être un
rapporteur de ragot. Je sais que j’ai une sale
réputation mais elle a été
fondée par des imbéciles trop jaloux de ce que je
suis ! »
« Tu es comme moi… Et j’ai
voulu faire comme toi ! » Souffle Shun.
Le poisson écarquille les yeux, il voudrait
comprendre :
« C'est-à-dire ? »
« Et bien… Tu ressembles aussi
à une fille. Pourtant, tu ne sembles pas craindre les autres
hommes du sanctuaire. Je me suis dit que c’était
parceque tu menais le jeu… C’est toi qui
décide qui et quand ! Tu sais,
jusqu’à hier j’étais encore
puceau… Et la moitié des hommes ne pensaient
qu’à me grimper dessus. Alors, au lieu de passer
ma vie à les éviter, j’ai
décider que je les dominerais mais d’une toute
autre façon que par la violence. Moi aussi, je voulais
décider de qui et de quand ! »
« Mouais… Je comprends ce que tu veux
dire, je suis passé par là aussi. Mais ce
n’est pas la bonne voie à prendre. Regarde la vie
que je mène ! Je baise chaque soir avec un mec
différent. Tout le monde me déteste. Au lieu
d’être désiré, je suis
jalousé… La réputation que
j’ai fait fuir tous mes amis ! Je me sens seul tu
sais… Moi, je voudrais bien tout recommencer et
éviter cette erreur. »
« Mais… Comment expliquer…
Camus m’a expliqué qu’il
était très probable que je me fasse
violer… J’en avais conscience… Comme je
ne veux pas me battre, j’ai décidé
qu’il serait plus facile de me
‘donner’… »
« Je te conseil de changer d’attitude. Il
aurait été préférable que
tu utilise tes poings !!! Il suffit de faire un faux pas, et
ta vie se brise ! Sans indiscrétion… Qui
t’a arrangé de la sorte ? Il
n’a pas l’air d’avoir
été tendre avec
toi… »
« C’est…
Misty… »
La tête d’Aphrodite devint livide à
l’évocation du nom. Sa toute première
fois s’était aussi déroulée
avec Misty. Il se rappelait comment celui-ci avait réussi
à l’humilier pendant l’acte…
il n’avait pas été tendre, il
n’avait pensé qu’à son
plaisir. Un sale chien ce Misty ! Voilà ce qui se
cachait derrière son visage angélique.
Ensuite le chevalier du lézard n’avait pas
hésité à raconter dans les moindres
détails comment il avait su dominer son supérieur
hiérarchique. Tout Athènes avait
été au courant en moins de temps qu’il
ne faut pour le dire :
« Shun… Tu peux être sur que
tous le monde est au courant de ce qu’il s’est
passé hier ! »
Shun cru qu’il allait vomir. Non, il ne voulait pas que cela
se sache ! Il ne voulait pas que Hyoga apprenne
l’histoire.
Merde c’est pas vrai… Mais
qu’est ce que je vais bien pouvoir faire… Oh non,
Hyoga… Je l’aime… Il ne me regardera
jamais plus de la même façon…
Une larme s’échappa des yeux jade
d’Andromède.
Ironiquement Aphrodite lui dit ceci : « Dis
toi que dans toute cette histoire tu as au moins gagner un
ami ! »
Un léger sourire s’esquissa bien que le
cœur d’Andromède
n’était pas à la rigolade.
Shun quitte enfin le temple du poisson. Il va devoir descendre dans
chacune des maisons et traverser l’arène. Il sait
qu’il va devoir se montrer fort et courageux pour ne pas
craquer.
Il traverse les temples le plus rapidement possible, il n’a
envie de croiser personne. Une fois arrivé à
proximité de l’arène sont
cœur commence à battre fort, très fort.
Au loin, il a remarqué la tête blonde de Hyoga.
Ils entraînent quelques novices. Ceux-ci l’ont
repéré de loin, il sent les regards
posés sur lui.
Sont ils au courant ? Et Hyoga ?
Hyoga le regarde un vague moment, puis il détourne sont
regard au moment où ses élèves
éclatent de rire. Ils rigolent de lui, c’est
sûr. L’un du groupe est d’ailleurs en
train d’imiter Shun en plein acte sexuel. Hyoga le rappelle
à l’ordre et il continue
l’entraînement.
Hyoga regarde Shun partir en courant. Il voudrait le
rattraper… Mais, il ne veut pas perdre la face. Tout
n’est que réputation dans le sanctuaire…
Donna il ne faut pas grandir trop vite
Ne crois pas que tu sois seule à te sentir triste
Donna les rêves qui sont les tiens étaient les
miens
Ce refrain pour toutes les Donna, pour toutes les Donna
Des cris éclatent du salon. Shun et Hyoga sont en train de
se disputer.
« Tu me dégoûte… Tu
préfères jouer les puttes ? Tu
n’as pas plus d’estime de
toi ? »
« Tu sais pas c’est quoi toi
d’avoir ma tronche ! Je parie que même toi
tu aurais voulu être à la place de
Misty »
Hyoga explose de rage et envoie son coup de poing sur le visage de
Shun. Peut être que Shun n’a pas si tort que
ça mais Hyoga ne veut pas se l’avouer…
Peut être mais moi, je ne t’aurais
pas baiser comme un chien !!!
Shun est à terre, les yeux rouges, il se masse du bout des
doigts là où le poing de Hyoga s’est
abattu.
« Shun, tu vaux plus que ça…
Et tant que tu ne l’auras pas compris, je ne veux plus te
voir !!! »
Le cygne s’en va… Laissant derrière lui
l’homme à qui il aurait voulu apprendre
l’amour.
|