Ô lions parmi les hommes,
Bouddhas du passé, présent et futur,
Aussi nombreux que vous existiez dans les dix directions,
Vers vous j'incline mon corps, ma parole et mon esprit.
Comme porté par la force des puissantes vagues
De cette prière royale pour les voies exaltées et
sublimes,
Je m'incline avec des corps aussi nombreux que les atomes du monde
Vers les Bouddhas recouvrant l'espace.
Sur chaque atome se trouve un Bouddha,
Assis parmi ses fils innombrables.
Je regarde avec les yeux de la foi
Cette sphère infinie d'êtres mystiques.
Avec des océans infinis de la parole merveilleuse,
Dans un éloge des parfaits Bouddhas,
Je loue en chantant leurs qualités excellentes
Et salue ceux qui sont partis en béatitude
Ainsi, quand les futures lumières des mondes
Atteindront un jour l'Eveil, tourneront les roues du Dharma
Et révéleront comment passer dans la paix
suprême du Nirvana,
Puissé-je me réincarner en leur
présence.
Ensuite, puissé-je atteindre les dix pouvoirs :
Le pouvoir de l'émanation magique instantanée,
Le pouvoir qui est un véhicule de chaque porte,
Le pouvoir de l'activité excellente,
Le pouvoir de l'amour omni-pénétrant,
Le pouvoir de l'énergie toute positive,
Le pouvoir de la sagesse sans passion,
Les pouvoirs de la connaissance, de la méthode et du samadhi
Et le pouvoir de l'Illumination même
Si en récitant cette prière des Voies Sublimes,
J'ai amassé un minuscule fragment de bonté,
Qu'il serve immédiatement à exaucer
Tous les espoirs dharmiques des êtres vivants (1)
Je secoue la tête mais toujours cette image
Cruel rêve ou merveilleux présage
Le trouble, pourquoi ces massacres inutiles
Mes prières sont vaines, ma concentration futile
Devant mes yeux clos
Image figée d'une beauté sans défauts
Toujours cette douce odeur
Pour toujours mon malheur
Puisque tu n'es plus
Puisque mon coeur t'es à jamais dévolu
Qu'ils aillent tous au diable
Eux et leur crimes innombrables
Au nom de leur devoir
Brisé, mon seul espoir
Aucune conséquences après tout
Si ce n'est ses larmes le long de mes joues
Ton dévouement lui était absolu
Il est mort, tu es mort, et je ne suis plus …
Sans doute n'aurais-je jamais du te voir
Certainement, nous n'aurions pas du nous revoir
Nos peaux n'auraient jamais du se toucher
Jamais dans tes bras je n'aurais du m'abandonner
Sans doute est-ce le destin
Cruel, sans pitié mais souverain
Que tu me manques ma douce beauté
Ton corps d'albatre m'a ensorcelé
Moi qui me croyais invulnérable
Et maintenant prisonnier de cette candeur inviolable
Condamné à t'aimer
Tu me laisses seul dans cette immensité
Seul pour l'éternité
Seul…
pourtant il me semble sentir encore ton parfum
Persistant sur ma peau alors que tu es si loin
Dans mon cœur comme un déluge
Maintenant que j'ai perdu mon seul refuge
Ils ont rendus le verdict et appliqués la sentence
Pas de pardon, plus d'insouciance
Et l'on me dit le plus proche de Dieu encore ce matin
Toi seul savait combien je suis humain
Toutes ses tortures
Toutes ses larmes sur leur figures
La déesse a repris sa place
Mais a sa vue mon sang se glace
Qu'as tu fait de moi ?
Qu'ont-ils fait de moi ?
J'avais un but, une finalité
Et puis j'ai connu la volupté
Je me meurs à présent
Dans cette tornade, seul contre le vent
Cette tempête d'amour et de feu
Que tu as déferlé sur moi il y a si peu
Et qu'aujourd'hui je revis constamment
Souvenir fugace mais cinglant
Il ne m'est pas permis de mourir
Il ne me reste que ton souvenir
Ta silhouette enveloppé des brumes matinales
Ma faiblesse à tes caresses animales
Un jour, nous seront unis
Un jour, mon ange, ma vie …
(1) morceaux choisis de la "Prière des Voies
Elevées et Sublimes"
FIN
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